Sur ce panorama on discerne au fond à droite la colline du parc Henri Sellier et dans le prolongement de la perspective les frondaisons de la Vallée aux loups où se niche l’Arboretum.
Peu d’entre nous avaient ainsi parcouru le Parc de Sceaux dans tous ses recoins : depuis l’entrée d’honneur (portail est) flanquée de ses deux pavillons de garde, nous avons rejoint le Pavillon de l’Aurore, réalisé par Charles Le Brun, à la demande de Colbert et décoré en 1672
Le Petit Château, plus ancien, qui recevait les hôtes de Colbert, s’orne de pittoresques fontaines de rocaille
Puis, descendant le long des cascades nous avons mis le cap vers la partie sud du parc. Entre l’octogone et la partie sud du Grand Canal nous sommes tombés sur un endroit charmant où des perruches viennent en grand nombre picorer dans la main des promeneurs.
Nous passons devant le mémorial du génocide arménien qui représente un aigle au corps d’homme :
Traversant ensuite le bosquet sud planté de cerisiers du Japon, malheureusement déjà défleuris, nous arrivons au pavillon de Hanovre dont seule la façade fut réinstallée en 1862.
A l’origine ce pavillon de jardin avait été construit au milieu du XVIIIe siècle pour Louis Du Plessis, maréchal de Richelieu, à l’extrémité du jardin de son hôtel particulier. Il se dressait à proximité de l’actuel boulevard des Italiens, à Paris. Après la chute du Second Empire, l’orfèvre Christofle y installa ses magasins.
Puis nous traversons une clairière à la paix émouvante où se dresse le mémorial à la déportation des Juifs des Hauts de Seine.
Remontant ensuite une fraction de la coulée verte, nous nous dirigeons vers le parc Henri Sellier ou le théâtre de verdure nous accueille pour le pique-nique. Du haut de sa terrasse on distingue au loin le château de Sceaux. Ce parc recèle un châtaignier vieux de 350 ans qui accueillait une guinguette au siècle dernier.
Ressortant par la rue de l’Etang de l’écoute s’il pleut (n’est-ce pas un nom merveilleux ?) nous rejoignons le parc de la Vallée aux loups. La visite de la maison de Châteaubriant n’est pas au programme, l’Arboretum nous attend.
Son embarcadère, son pavillon mauresque, sa cabane perchée, ses arbres étonnants (27 sont recensés sur le plan) et son exposition de bonsaï.
Queques curiosités : le cèdre bleu pleureur de l’Atlas, unique au monde, élu arbre de l’année 2015
et le cyprès des étangs et ses « pneumatophores » excroissances des racines qui leur permet de respirer en milieu humide
Le hêtre pleureur à la croissance très lente, ce spécimen a une centaine d’années :
Un petit détour par l’Ile Verte qui fut, au XIXe siècle, la demeure de Jules Barbier, librettiste de Charles Gounod, puis au XXe siècle de l'écrivain Marcel Arland et du peintre Jean Fautrier. La propriété tire son nom d'une toile de ce dernier, et nous rentrons en traversant une dernière fois le parc de Sceaux.
Merci à tous les participants de cette rando qui, à la satisfaction générale, s’est déroulée sous un soleil qu’on n’a guère revu depuis…