De retour de ce séjour, il devient difficile de résumer une période aussi dense en activités, visites et émotions. Partis soit en train, soit en voiture, nous fûmes 19 à rejoindre Claudie au « Pas de l’Alpette », notre base confortable au pied du Granier, cette masse menaçante de roches dont on nous a souvent relaté l’éboulement catastrophique survenu au Moyen-âge.
Le village de Bellecombe au pied du Pas de l'Alpette et le panorama
Quel miracle chacun retrouve ses raquettes de la veille.
Le guide ayant judicieusement constitué 3 groupes, chacun, débutant ou sportif, a pu trouver sa place et découvrir à son rythme les petites stations locales. Le premier jour, jour de grisaille et de neige, nous avons arpenté les pentes de la station du Granier.
C'est beau, mais c'est dur.
Lundi, partant du Désert des Entremonts, nous avons fait sous le soleil réapparu l’ascension de la Cochette par le col du Goupillon. De là-haut, quel spectacle de crêtes, vallons, villages, stations, pics et massifs entremêlés, et toujours, face à nous, l’inamovible Granier.
La Cochette et le Granier vu de loin.
Mardi nous avons abordé par le nord l’ancien domaine de la Grande Chartreuse en affrontant 3 cols : col de l’Alienard, le Tricol et le col de la Ruchère qui s’ouvre sous les falaises ensoleillées du Petit Som.
Le Petit Som et le col de l'Alienard.
Mercredi, après une promenade à travers le vignoble de La Palud qui colonise les pentes anciennement éboulées, nous avons pu noyer nos fatigues dans le Gamay, le blanc, le rosé et le pétillant de la cave Chautemps, vins très honnêtes, aux prix modérés. J’en connais plus d’un qui a regretté de ne pouvoir en rapporter davantage dans son sac de voyage.
Jeudi nous avons eu la chance de visiter le musée de la Grande Chartreuse ouvert tout exprès pour nous. Dans la grande glacière de la Correrie nous avons pu découvrir le rythme de vie des pères Chartreux entre prières, méditations et bricolage dans leurs « cellules » à 2 niveaux avec jardinet. Un chocolat chaud parfumé à la liqueur de Chartreuse a mis un point final chaleureux à ce grand moment de méditation.
D'austères couloirs, un alambic pour évoquer une production qui ne se fait plus dans les lieux.
L’après-midi, raquettes aux pieds, nous avons rejoint les chapelles de Notre-Dame de Casalibus et de St Bruno, ce qui nous a permis d’apprécier la situation étonnante du monastère lové comme un œuf dans le grand berceau des monts de la Chartreuse : Grand Som, Petit Som, Charmansom, Dent de Crolles, etc…
Un petit aperçu des multiples bâtiments, et l'étonnante chapelle St Bruno.
Vendredi, jour de visite de la coopérative de production de fromages de St Pierre d’Entremonts. Mais cette fois le franchissement du col du Granier ne se passe pas tout seul, il faut mettre les chaînes et cela n’est pas évident. Les efforts autour des bus et d’une voiture coincée dans le fossé sont peut-être à l’origine de quelques trachéites supplémentaires parmi nous.
Mais revenons aux fromages locaux : Délice de Chartreuse, Estival, tomme de montagne, tomme d’Entremonts, …tous d’une qualité égale aux fromages savoyards plus connus.
L’après-midi la poursuite du mauvais temps nous a valu de regarder un petit film très sympa sur la dure vie des jeunes bergers en Savoie dans les années 40 ou 50.
Le dernier jour a permis à ceux qui ne le connaissaient pas encore de découvrir le quartier ancien de Chambéry.
La fameuse place des Quatre sans cul
Et, cerise sur le gâteau, sur l’avenue des Colonnes, certains veinards ont bénéficié de « calins gratuits » ! oui, même moi, et je peux affirmer que cela fait du bien !