Quelle que soit la saison, quel que soit le temps, la forêt de Rambouillet resplendit et dévoile ses richesses à ceux qui l’aiment. Les quelques courageux qui, à l’approche de l’hiver, ont bravé les intempéries pour aller y randonner en ont, une nouvelle fois, fait l’expérience.
Mardi : 22km avec Patrick (Papa Québec)
Nous quittons Poigny-la-forêt en direction de l’étang du Roi, curieux de voir si les travaux dont il a fait l’objet sont terminés et s’il a retrouvé son aspect originel. Arrivés sur place, nous constatons qu’il a bien été remis en eau mais que son niveau est beaucoup plus bas qu’il ne l’était ; dès lors, il est pour partie envahi par la végétation. Une vanne flambant neuve porte à croire qu’il s’agit d’une situation définitive. Nous ferons les mêmes constatations à l’étang de coupe-Gorge puis à l’étang du Gruyer. Mais il s’agit là sans doute de mesures prises dans le cadre du plan de prévention des inondations qui affectent régulièrement les quartiers bas de Rambouillet. Heureusement, la nature est résiliente et ces sites n’ont rien perdu de leur charme. Arrivés aux abords de Rambouillet, en limite du grand parc du château, nous empruntons la rue de Groussay (du nom du quartier sujet aux inondations) pour rejoindre le restaurant « à la Biche » où une table nous est réservée. Nous y ferons une pause très appréciée en dégustant un civet de cerf, tout à fait de circonstance. Nous sommes à l’extrémité sud/est de notre parcours, nous repartons donc vers le nord/ouest. Sur notre chemin, de belles surprises : quelques bolets peu frileux et une magnifique borne armoriée, cachée dans les hautes herbes donc uniquement connue des initiés. Le blason à 6 boules (posées 3, 2, 1), qui ressemble à celui des Médicis (mais avec des boules posées 1, 2, 2, 1) se révèlera être celui des seigneurs de Prunelé, originaires de La Porte (près d’Etampes), qui prirent possession de Gazeran, par alliance, au 14ème siècle (et jusqu’au début du 18ème siècle où la terre fut achetée par le comte de Toulouse). Une découverte qui nous permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de notre région. Merci Patrick pour cette belle journée !
Dimanche : 12km avec Gisèle
Aujourd’hui, pour cette randonnée « courte », nous empruntons un itinéraire que nous connaissons bien : A 12 puis RN 12 vers Méré, Montfort-l’Amaury et le hameau des Haizettes. Nous étions partis pour retrouver le massif du Haut-Beaussart. Nous n’avions pas oublié, et nous étions heureux de pouvoir revoir (et faire découvrir à ceux qui ne les connaissaient pas) ses chemins sablonneux, parfois perdus au milieu des bruyères et des fougères, ses chênes majestueux, ses bouleaux gracieux et ses grands pins, et notamment l’incroyable pin girafe dont la tête émerge de la futaie (impossible à photographier dans son intégralité, tant il est haut). On peut y admirer des points de vue « imprenables » sur la forêt, y approcher des lieux d’histoire et de légende : le camp romain repérable par les talus qui le délimitent, l’étang neuf dont les eaux s’argentent sous le ciel gris, la fontaine du juif errant où les animaux de la forêt viennent (certainement) s’abreuver à la tombée du jour, la fontaine des bourbiers dont l’eau sourd en grosses bulles d’un lit de sable blanc. Tous ces trésors, nous les avons bien retrouvés mais, nous en avons aussi trouvé d’autres, inattendus en cette fin d’automne et bien cachés sous les feuilles mortes : des champignons ! Chacun s’est pris au jeu et a eu à cœur d’en trouver au moins un. Et, l’instinct, toujours vivace, du chasseur-cueilleur aidant, nos filets, sortis des sacs à dos, se sont petit à petit remplis de bolets bais (dixit le meilleur d’entre nous en matière de mycologie). Evidemment, le rythme de marche s’en est ressenti et nous avons dépassé l’horaire de fin de randonnée. Mais nous avons quand même pris le temps de répartir la cueillette entre tous, chacun tenant à pouvoir goûter ces cadeaux de la nature. Merci à toute l’équipe pour son enthousiasme! Diaporama