Au mois de juin, en raison de la situation sanitaire, nous avions dû renoncer à notre traditionnel séjour en montagne, mais, opiniâtres, nous l’avons reporté en septembre. Notre choix s’étant porté sur le Cantal, nous avons rejoint la petite ville de Murat, au cœur du parc naturel régional des volcans d’Auvergne.
A la descente du train, nous sommes accueillis par Luc, notre « hôtelier randonneur », qui nous conduit jusqu’au village de Laveissière et à l’hôtel Bellevue où nous allons résider. Nous nous sentons tout de suite à l’aise dans cet établissement spacieux où, arrivant en toute fin de saison, nous sommes quasiment les seuls occupants. Et l’excellent repas qui nous est servi, arrosé d’un cru régional, conforte notre sentiment de bien-être. Le lendemain matin, petite déception : il pleut, il vente et il fait froid ! Mais il en faudrait davantage pour décourager les valeureux randonneurs de l’ASB. Au programme du matin, une petite balade autour de Chastel sur Murat et jusqu’à la chapelle Saint-Antoine, perchée en haut du neck (reste de cheminée volcanique) qui domine le village ; au programme de l’après-midi, rando-voiture avec visite de Dienne et de Cheylade, deux villages remarquables pour leur église du XIIème siècle et leur habitat traditionnel. Heureusement, dès le lendemain, le vent va balayer les nuages et faire émerger de la grisaille les sommets des monts du Cantal ; nous pourrons ainsi rejoindre successivement Albepierre-Bredons puis Saint-Jacques-des-Blats et profiter pleinement de cette magnifique région. Nous aimerons ses forêts de conifères ou de hêtres, ses prairies pâturées par les vaches Salers, ses villages de charme et son riche patrimoine. Nous serons séduits par ses maisons en pierre de lave ornées de linteaux sculptés et coiffées de lauzes, ses églises romanes, ses croix de pierre sculptées, ses fontaines… Au cours de nos balades nous aurons de belles surprises : une cascade, une harde de cervidés fuyant des chiens de chasse, les plafonds magnifiquement peints de la chapelle saint-Antoine et de l’église de Cheylade, la première neige de la saison… Nous aurons le plaisir et la fierté de gravir, à défaut du Grillou, trop périlleux en raison du sol gelé, le puy de l’Usclade (quand même 1498m !). Grâce à notre guide, accompagné de sa chienne Milka, nous savons désormais (a priori) distinguer un sapin d’un épicéa, nous comprenons mieux le cycle de vie des champignons et nous avons (un petit peu) amélioré nos connaissances en géologie. Mais il nous reste beaucoup à découvrir, des vallées aux lignes de crête et jusqu’en haut des puys… Ce n’est qu’un au revoir beau pays du Cantal ! Diaporama