La randonnnée de Villiers le Bâcle a été reportée à cause d'une météo très pluvieuse ! Nous avons maintenu la visite de la maison atelier de Fujita.
Léonard Tsuguharu Fujita (1886-1968) étudie la peinture aux Beaux-Arts de Tokyo et débarque à Paris en 1913 dans le quartier du Montparnasse. Après un séjour à Londres en 1914, il rencontre sa première femme, Fernande Barrey en 1917. (Fujita : s'écrit aussi Tsugouharu Foujita)
Très rapidement après ses trois premières expositions personnelles, Foujita connaît une gloire internationale.
Alors que Fernande se détourne de lui, Foujita rencontre Lucie Badoud, qu'il surnomme Youki (« neige » en japonais), à cause de la blancheur de sa peau; elle devient sa muse mais aussi une égérie de Montparnasse.
Le succès de Foujita tient à son style tellement original et novateur qui le situe à la frontière de l'Orient et de l'Occident. En 1925, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Après un lourd redressement fiscal, il retourne à Tokyo, minimise son train de vie, vend maison et voiture et perd Youki, follement éprise de Robert Desnos.
Le 14 février 1950, Il retrouve Paris et s'installe de nouveau à Montparnasse.
En 1960, le peintre achète la maison, route de Gif. Il aménage l'ensemble de la maison, crée divers objets décoratifs et transforme les combles en atelier. Propriété du conseil départemental de l'Essonne, classée Monument historique et labellisée Maison des Illustres par le Ministère de la Culture, la Maison-atelier Foujita est ouverte au public. C'est l'une des rares maisons d'artiste restée en l'état.
Il se convertit au catholicisme en 1959 après avoir connu une illumination mystique en visitant la basilique Sain-Rémi, à Reims. Sa marraine est Béatrice Taittinger, son parrain René Lalou; il prend le prénom baptismal de « Léonard », en l'honneur du bienheureux Léonard Kimura, l'un des martyrs du Japon et de l'amour qu'il voue à l'art de Léonard de Vinci.
En 1964, il décide avec René Lalou, qui dirigeait la maison de champagne Mumm, de bâtir et décorer une chapelle à Reims : la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix, dite chapelle Fujita (1966). Son dernier grand chantier sera les fresques de cette chapelle.
Léonard Foujita meurt d'un cancer le 29 janvier 1968, à Zurich, en Suisse. Après avoir été inhumé à Reims, puis exhumé pour Villiers-le-Bâcle, sa dépouille mortelle repose à nouveau dans la chapelle Foujita à Reims, auprès du corps de sa dernière épouse qui l'a rejoint en 2009.
Cette visite intéressante sera suivie d'un excellent déjeuner dans le restaurant proche de la maison Fujita.
Certains textes sont issus de données Internet.